Récit librement inspiré de ma vie d'auteure jeunesse pour le théâtre et pour le cirque. Fille et soeur de pédophiles, aveugle à la détresse de sa mère, de son père, de son frère agressé, mutilé, aveugle à la détresse de toute sa fratrie au fond parce que trop centrée sur son nombril, elle n'a rien vu des sévices que les autres subissaient du père. Rien vu. Un drame père-fille classique., une histoire d'abus.

Thème : Le Passé coupable

Mais qui veut revenir sur un passé coupable? Personne veut entendre parler de ça.

Personnages

  • Tempérance : avocate du diable, en opposition virulante avec le juge
  • L'Empereur : Le juge et La Loi, blanc comme neige
  • Filou : un sans abri, agile et débrouillard, bi-polaire hypactif
  • Ti-Boy : le caïd de la cocaïne (red light des années 40'-'50),

Conte 1 - Le prince noyé

Sujet: la mort du frère aîné

Conte 2 - La honte du père

Les agressions que mon père faisaient subir à de jeunes garçons, dont mon frère après moi.

Conte 3 - La fille indigne

Le deuil de ma fille d'avant la maladie.

Conte 4 - Le gendre ingrat

Le rejet de mon gendre agresseur

Prologue - Dommage collatéral

Faire de deuil des petits-enfants (de leur petite enfance), de la grand-mère formidable que j'aurais été avec eux mais que ni mon gendre, ni ma fille ne reconnaissaient surtout pas en moi. La pire des blessures parmi toutes les blessures subies par ma fille et mon gendre.

Prétexte à écrire

Écriture en impro-texte de 4 contes pour 44 personnages, marathon d'écriture et d'interprétation pour une lecture publique en décembre et comme activité de sociofinancement pour le centre créatif de Saint-Gabriel.

Contexte à jouer

Prochaine session impro-TEXTE_CF21fev24

Programmation Automne 2024

Atelier d'initiation à l'impro-TEXTE, formation, entraînement à la créativité, dirigé par Giette Racine, pratique active de l'impro-texte en arts de la scène, de la rue et du cirque, dédié aux Allume-Ailes volontaire pour collaborer à l'écriture des textes et paratextes pour relancer le Mi-Mi, camp des arts intergénérationnel.

Point de vue sur le passé coupable

Mon point de vue est que, avant me-too, l'histoire révèle que l'inceste et les agressions faites aux enfants, aux femmes étaient si ancrés profondément dans la culture, si banalisés qu'il nous faut bien admettre aujourd'hui qu'une majorité d'hommes en ont été coupables. Ce que l'on appelle aujourd'hui la masculinité toxique est réducteur de la réalité, bien en-dessous de la vérité.

Une grande majorité d'hommes d'une certaine génération coupables de méfaits à tout le moins. Personne n'en parlait, nombre de victimes subissaient l'outrage comme un autre fléau inévitable, comme les poux, la galle ou les maladies honteuses. J'aimerais en discuter ouvertement mais qui voudra prendre la parole sans essuyer le blâme? Qui voudra discuter de pédophilie ou d'inceste dans les chaudes chaumières du Québec depuis la colonisation?

Est-ce qu'on peut accuser la moitié d'une population par le genre d'un crime aussi banal qu'une cassure d'ongles aux yeux de tous ces bien-pensants qui se cachent derrière les syndicats, les conseils d'aministration , les fédérations sportives, tous ces old boy's club?

Or écrire ceci c'est tomber dans une généralité offensante qui risquerait de polariser cette discussion dès le départ.

Ainsi, quand j'écris majorité des hommes, je pèse pourtant mes mots et je n'envoie pas ces paroles en l'air.

J'en ai l'intime conviction.

Mon besoin vient de ce que moi je souhaite pardonner à mon père. Pour ce faire, c'est son procès que j'aimerais faire, inventer cette audiance et le témoignage de ses victimes. Transposer le tout en fiction théâtrale. Faire de procès de la pédophilie de mon père serait aussi faire le procès de l'amour des enfants. De celui que mon père m'a légué et que j'ai gardé comme modèle. Cet amour des enfants qui me permet d'ebtrer en contact avec eux si facilement. Je sais leur parler, les faire rire et leur enseigner un art du vivant et de la communication.

Est-ce que le pardon est possible? Y a-t-il une rédemption possible pour les pédophiles, ou tous les hommes qui ont eu des comportements répréhensibles à l'égard des femmes?

«France: Tu tiens quelques chose-là. Replacer cette histoire dans un contexte social d'abus et de domination dans un système patriarcal et religieux qui à fait de grands ravages et qui continue d'en faire en sourdine = Dommages collatéraux!!!!

Ce qui faut se rappeler c'est que les femmes et l'entourage sont aussi responsable des abus des hommes, mais pas que. Il a eu aussi des femmes qui ont abusés ou été complices. Le mieux est de présenter l'histoire de différents personnages qui tournent autour de cette réalité. Parler au "Je", inclut le Nous collectif, comme dirait Richard Seguin.

L'important est de se placer du point de vue du petit enfant qui a aussi été abusé, ou présenter le système qui maintient ce type de comportement en place et même qui l'encourage. L'idée n'est pas de faire le procès de l'abuser mais de comprendre d'où il vient et quelle est sont histoire et quel impact ses gestes ont eu sur les victimes et comment ces abus ont pu impacter leur destinée. Parfois il est important de commencer par la fin pour remonter le temps. Sortir du jugement pour entrer dans la compréhension.

Le motif : espace de dialogue sécuritaire

Dans une démarche de vérité et de guérison collective, je désire ouvrir un espace créatif sécuritaire, un jeu d'écriture dramatique adapté au contexte d'impro-texte où toutes les paroles seront accueillies avec la même bienveillance, les mêmes égards et avec la promesse de préserver le cadre collectif, collaboratif, éthique et durable à toutes les plumes volontaires pour la prochaine session d'impro-texte.

dégager: le pardon (la rédemption), non pas pour mon père, ou pour ma fille, etc mais pour moi d'abord. Pour pleurer enfin mon frère, arrêter d'avoir honte de mon père, pour accepter le chemin de ma fille, de mes petits-enfants sans moi.

Argument: autodénonciation

Pour éviter l'accusation sexiste, un peu comme l'autodénonciation des victimes qui marque le début d'une masculinité nouvelle, pourrait-il y avoir le même élan de la part des agresseurs qui, afin d'obtenir un pardon, auto-dénonce ses comportements déviants.

Démarche de pardon

L'autodénonciation pour obtenir le pardon,

Enjeu

Me pardonner de n'avoir pas été là pour mon frère, me pardonner de n'avoir rien vu pour mon père, me pardonner d'avoir perdu foi en ma fille. Pour mon gendre, j'ai besoin de méditer encore.