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Le temps était brumeux dehors. Tellement brumeux que l'on n'y voyait pas | Le temps était brumeux dehors. Tellement brumeux que l'on n'y voyait pas ses propres pieds. C'est donc avec misère que je parvins finalement à entrer dans notre cher repaire: un bar en sous-sol situé dans une région malfamée de la ville, loin des hommes d'affaires en complet sombre, malette en main, loin des grands magasins où les femmes de notables dépensaient de faramineuses sommes pour chopper le parfum à la mode. Ce style d'endroit où ces même citadins auraient probablement hurlé au monstre, à l'assassin, au suicide si par malheur ils y déposaient un pied. Enfin, je divague. | ||
Tout cela pour dire, chers amis, que je venais | Tout cela pour dire, chers amis, que je venais d'entrer par la petite porte faiblement éclairée, que je m'avançais vers un trône de fortune, un bon vieux fauteuil en cuir aux accoudoirs de bois, un petit air de jazz planant dans l'air... En m'y déplaçant, je constatais que nombre d'habitués étaient installés à leur place et vaquaient déjà à des occupations. Parmi eux, je reconnus Lewis et sa compagne, Marie, petits producteurs de quelques substances illicites, qui avaient tout deux retiré leur masque à gaz, entrain de siroter je ne sais trop quel alcool. D'un bref signe de la main, je retirais mon chapeau pour les saluer et,à leurs tour, ils me rendirent mon salut. Je continuais d'avancer pour ensuite croiser Lust, une gamine de dix-sept ans vendant son corps. La pauvre petite, en pleurs, portait la marque d'un coup sous l'œil gauche. Un autre client mécontent? Je la saluais, chapeau à la main. Elle me salua timidement. Je continuais ma route en me promettant d'aller lui parler. Je finis par arriver devant un podium: MON podium. J'y gravis les quelques marches pour finalement m'installer confortablement sur MON fauteuil, tel un roi sur son trône. Je commandîs un whisky au bar-man tout en attendant la venue de mes fidèles acolytes. De toute notre petite bande, seuls se présentèrent Tompson et Ashton. Pas de Mustang en vue. | ||
"Dites donc camarades, leur dis-je, l'un d'entre vous aurait-t'il vu Mustang?" | "Dites donc camarades, leur dis-je, l'un d'entre vous aurait-t'il vu Mustang?" | ||
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"Il n'a pas pu venir", répondit Ashton, tout penaud. | "Il n'a pas pu venir", répondit Ashton, tout penaud. | ||
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Version du 24 juillet 2017 à 18:06
Radio-théâtre
Proposition de No-Face, co-écriture avec Gracine
Synopsis
Adaptation sous forme d'extrait de théâtre d'une ancienne nouvelle écrite il y a longtemps.
La nouvelle originale
Le temps était brumeux dehors. Tellement brumeux que l'on n'y voyait pas ses propres pieds. C'est donc avec misère que je parvins finalement à entrer dans notre cher repaire: un bar en sous-sol situé dans une région malfamée de la ville, loin des hommes d'affaires en complet sombre, malette en main, loin des grands magasins où les femmes de notables dépensaient de faramineuses sommes pour chopper le parfum à la mode. Ce style d'endroit où ces même citadins auraient probablement hurlé au monstre, à l'assassin, au suicide si par malheur ils y déposaient un pied. Enfin, je divague.
Tout cela pour dire, chers amis, que je venais d'entrer par la petite porte faiblement éclairée, que je m'avançais vers un trône de fortune, un bon vieux fauteuil en cuir aux accoudoirs de bois, un petit air de jazz planant dans l'air... En m'y déplaçant, je constatais que nombre d'habitués étaient installés à leur place et vaquaient déjà à des occupations. Parmi eux, je reconnus Lewis et sa compagne, Marie, petits producteurs de quelques substances illicites, qui avaient tout deux retiré leur masque à gaz, entrain de siroter je ne sais trop quel alcool. D'un bref signe de la main, je retirais mon chapeau pour les saluer et,à leurs tour, ils me rendirent mon salut. Je continuais d'avancer pour ensuite croiser Lust, une gamine de dix-sept ans vendant son corps. La pauvre petite, en pleurs, portait la marque d'un coup sous l'œil gauche. Un autre client mécontent? Je la saluais, chapeau à la main. Elle me salua timidement. Je continuais ma route en me promettant d'aller lui parler. Je finis par arriver devant un podium: MON podium. J'y gravis les quelques marches pour finalement m'installer confortablement sur MON fauteuil, tel un roi sur son trône. Je commandîs un whisky au bar-man tout en attendant la venue de mes fidèles acolytes. De toute notre petite bande, seuls se présentèrent Tompson et Ashton. Pas de Mustang en vue.
"Dites donc camarades, leur dis-je, l'un d'entre vous aurait-t'il vu Mustang?"
"Il n'a pas pu venir", répondit Ashton, tout penaud.
"Comment ça il n'a pas pu venir?" Répondis-je. "Pourtant, chers Droogies, vous connaissez bien notre code, surtout la règle 2-37."
Personne n'osa répondre.
"Que ce soit un souci d'avion dont le tapis s'enflamme," poursuivais-je, "le fait que vous vous soyez perdus dans un cabaret rempli de psychopathes avides de chair humaine et d'esprits frappeurs grotesques, ou encore parce que vous faites un rhinocéros de vous, vous devez néanmoins vous pointer dare-dare, à chaque fois que je requiers votre présence. Alors, si l'un de vous connait la raison de son absence, c'est le temps de parler ou jamais!"
"Il s'est fait souffler par une bombe", (répondit Ashton gravement,avec la conscience de raconter quelque chose d'incroyable)"sauf qu'au lieu d'être... comme mort, des ailes lui ont poussé.... hum... comme en haut des épaules, et puis... et puis il s'est envolé..."
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