Un long malentendu
Extrait - La détresse et l'enchantement, G. Roy, p. 240
Bien des années après cette messe - qui devrait être de longtemps la dernière - quand le divin partout présent en ce monde me paraîtrait manifeste et me ferait juger moins puériles des pratiques qui avaient tout de même aidé à garder vivant dans l'Église son noyau de lumière, je ne dis pas que je n'y revins pas en partie sous l'influence du nostalgique désir de me retrouver une fois encore agenouillée auprès de ma mère morte, et comment y serais-je parvenue sinon en Dieu! Quelque fois je m'avoue que ce qui me plait le plus dans cette idée d'éternité, c'est la chance accordée, en retrouvant les âmes chères, de s'expliquer à fond avec elles, et que cesse enfin le long malentendu de la vie.
Tuile du jour | Les Brèves, catégorie Ondes parasites